mardi 27 novembre 2012

Premiers jours au Chili : le désert d'Atacama et le Licancabur

Le volcan Licancabur, point le plus au sud du Sud Lipez, se trouve à la frontière de la Bolivie et du Chili. Rien de plus logique donc que d'arriver au Chili par ce passage, d'autant plus que se trouve ici le désert d'Atacama, succession de merveilles naturelles.

Je séjourne quelques jours dans le village de San Pedro d'Atacama depuis lequel je rayonne pour voir tous les sites suivants.


Roches volcaniques érodées par le vent



Les "cathédrales" de Tara



Des lamas, des flamants roses, la lagune du salar de Tara : belle carte postale



Il faut se lever à 3h30 pour voir les geysers du Tatio dans leur plus grande forme



Dépôts minéraux des geysers




Le minuscule village de Machuca...



et son église



La vallée de la mort, le Licancabur et la Lune




Formations salines creusées par des torrents lors de la très courte saison des pluies




Coucher de Soleil sur la vallée de la Lune


La laguna Piedra est aussi salée que la Mer Morte! On peut s'y baigner. Inutile de préciser que je n'ai jamais aussi bien flotté. Il est impossible d'y nager la brasse ; on a les jambes qui sortent de l'eau et qui tournent dans le vide et on a l'air complètement ridicule!


La laguna Piedra devant le Licancabur



Coucher de Soleil sur la laguna Tebenquiche devant... le Licancabur ; des couleurs merveilleuses


Bon, vous n'avez pas pu le louper sur mes photos précédentes ; le Licancabur est partout, il domine tout le désert d'Atacama de sa forme parfaite. Il en devient presque obsédant.
Il fallait donc que je le gravisse. Seul petit problème : il culmine à 5916m! Certes cela fait quasiment 1 mois 1/2 que je vis au-dessus de 3000 voire 4000m, mais tout de même... Je tente le coup.
Je pars à l'assaut du mythe dans un groupe de 5 personnes accompagné de 2 guides.
On se lève à 1h30 du matin pour éviter d'arriver trop tard au sommet. En effet, au fur et à mesure que l'on avance dans la journée le vent se fait de plus en plus violent.
Le refuge est à 4500m d'altitude. Un 4x4 nous amène au début du sentier situé à 4700m d'altitude. Il nous reste donc 1200m de dénivelé que nous mettrons 6h à gravir. Nous commençons à marcher à 2h30.
On avance à la frontale très doucement pour éviter de s'asphyxier et de provoquer le redouté "soroche".
Une personne se sent vraiment mal à 5000m. Elle insiste quelques dizaines de minutes mais est obligée d'abandonner et de redescendre. Déjà une victime...
Je ressens les premiers effets du "soroche" à 5500m : mes oreilles bourdonnent, mes jambes flageolantes ne me portent plus et j'ai des débuts de vertige. Mais, comme me l'ont dit plusieurs guides, le "soroche" c'est dans la tête (enfin, jusqu'à un certain point...). Je demande donc à ma tête d'avancer, ce qu'elle fait en rechignant. Mes jambes suivent à peu près. Je retrouve fort heureusement un second souffle à 5700m.
Nous arrivons au sommet à 8h30. C'est évidemment, comme on pouvait s'y attendre, magnifique : il y a la Laguna Verde et la Laguna Blanca à nos pieds côté bolivien et des volcans et des montagnes à perte de vue.
Je suis comme un peu saoul. Je titube à moitié à chaque pas mais je suis encore assez lucide pour profiter du spectacle et prendre quelques photos.



Le Miko contemplant le Sud Lipez entier à ses pieds



Le lac de cratère du Licancabur, l'un des lacs les plus hauts au monde (il y a malgré tout de la vie sous forme de plancton!) ; Nicolas Hulot y avait fait une petite plongée pour un Ushuaïa



La Laguna Verde, la Laguna Blanca et des volcans et des volcans...


Après 15 minutes de contemplation (pas plus, sinon on risque un mal de tête carabiné dans la descente nous affirme notre guide) nous redescendons en glissant dans des petites pierres volcaniques pendant 3h. Je serais bien redescendu en parapente comme Nicolas Hulot l'avait fait ('culé va!) mais notre guide ne nous propose pas l'option. Cette descente finit de nous achever. J'ai dû me casser la figure une vingtaine de fois tellement j'étais exténué. Mais j'arrive tout de même entier en bas de cette satanée splendeur.

Si vous passez dans le coin, que vous avez une bonne conditon physique et que vous êtes bien acclimaté à l'altitude (je sais ça fait beaucoup de conditions), grimpez là-haut, ça vaut vraiment le coup.


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