vendredi 30 novembre 2012

Humberstone

Humberstone est une ville fantôme plantée en plein désert située à une cinquantaine de kilomètres d'Iquique où j'ai fait une petite étape.
Cette ville a été construite à partir de 1862 autour d'un gisement de salpêtre sous l'impulsion de James Humberstone ingénieur britannique spécialiste du salpêtre justement. Elle a compté jusqu'à 5000 habitants. La mine est fermée depuis 1960. Tous les habitants ont déserté la ville qui est aujourd'hui ouverte à la visite des touristes.
Ce lieu est démentiel ; de part le climat très aride de la région tout est quasiment intact, mises à part les tôles rouillées. On a l'impression que les habitants viennent de quitter les lieux.

Attention! Toutes mes photos sont trafiquées parfois à l'extrême. Je voulais rendre compte du côté apocalyptique et "graphique" du lieu qui de toute façon ne ressemble à rien. J'assume ce choix ;-)


Pistolets jouets en fil de fer



L'école à jamais désertée





Les fours à pain de la boulangerie



La piscine et son plongeoir



Les habitations




Une salle des fêtes



Le théâtre



On se croirait dans un western ou dans un jeu vidéo



Les lampadaires du terrain de basket grinçant sous le vent




La centrale électrique approvisionnant la ville. Je ne vous dis pas l'ambiance : absolument seul avec les tôles battues par le vent, plus lugubre c'est pas possible ; j'adore...




Les pierres résistent, pas la tôle







"Petits" fils de fer servant à tirer les wagons



mardi 27 novembre 2012

Premiers jours au Chili : le désert d'Atacama et le Licancabur

Le volcan Licancabur, point le plus au sud du Sud Lipez, se trouve à la frontière de la Bolivie et du Chili. Rien de plus logique donc que d'arriver au Chili par ce passage, d'autant plus que se trouve ici le désert d'Atacama, succession de merveilles naturelles.

Je séjourne quelques jours dans le village de San Pedro d'Atacama depuis lequel je rayonne pour voir tous les sites suivants.


Roches volcaniques érodées par le vent



Les "cathédrales" de Tara



Des lamas, des flamants roses, la lagune du salar de Tara : belle carte postale



Il faut se lever à 3h30 pour voir les geysers du Tatio dans leur plus grande forme



Dépôts minéraux des geysers




Le minuscule village de Machuca...



et son église



La vallée de la mort, le Licancabur et la Lune




Formations salines creusées par des torrents lors de la très courte saison des pluies




Coucher de Soleil sur la vallée de la Lune


La laguna Piedra est aussi salée que la Mer Morte! On peut s'y baigner. Inutile de préciser que je n'ai jamais aussi bien flotté. Il est impossible d'y nager la brasse ; on a les jambes qui sortent de l'eau et qui tournent dans le vide et on a l'air complètement ridicule!


La laguna Piedra devant le Licancabur



Coucher de Soleil sur la laguna Tebenquiche devant... le Licancabur ; des couleurs merveilleuses


Bon, vous n'avez pas pu le louper sur mes photos précédentes ; le Licancabur est partout, il domine tout le désert d'Atacama de sa forme parfaite. Il en devient presque obsédant.
Il fallait donc que je le gravisse. Seul petit problème : il culmine à 5916m! Certes cela fait quasiment 1 mois 1/2 que je vis au-dessus de 3000 voire 4000m, mais tout de même... Je tente le coup.
Je pars à l'assaut du mythe dans un groupe de 5 personnes accompagné de 2 guides.
On se lève à 1h30 du matin pour éviter d'arriver trop tard au sommet. En effet, au fur et à mesure que l'on avance dans la journée le vent se fait de plus en plus violent.
Le refuge est à 4500m d'altitude. Un 4x4 nous amène au début du sentier situé à 4700m d'altitude. Il nous reste donc 1200m de dénivelé que nous mettrons 6h à gravir. Nous commençons à marcher à 2h30.
On avance à la frontale très doucement pour éviter de s'asphyxier et de provoquer le redouté "soroche".
Une personne se sent vraiment mal à 5000m. Elle insiste quelques dizaines de minutes mais est obligée d'abandonner et de redescendre. Déjà une victime...
Je ressens les premiers effets du "soroche" à 5500m : mes oreilles bourdonnent, mes jambes flageolantes ne me portent plus et j'ai des débuts de vertige. Mais, comme me l'ont dit plusieurs guides, le "soroche" c'est dans la tête (enfin, jusqu'à un certain point...). Je demande donc à ma tête d'avancer, ce qu'elle fait en rechignant. Mes jambes suivent à peu près. Je retrouve fort heureusement un second souffle à 5700m.
Nous arrivons au sommet à 8h30. C'est évidemment, comme on pouvait s'y attendre, magnifique : il y a la Laguna Verde et la Laguna Blanca à nos pieds côté bolivien et des volcans et des montagnes à perte de vue.
Je suis comme un peu saoul. Je titube à moitié à chaque pas mais je suis encore assez lucide pour profiter du spectacle et prendre quelques photos.



Le Miko contemplant le Sud Lipez entier à ses pieds



Le lac de cratère du Licancabur, l'un des lacs les plus hauts au monde (il y a malgré tout de la vie sous forme de plancton!) ; Nicolas Hulot y avait fait une petite plongée pour un Ushuaïa



La Laguna Verde, la Laguna Blanca et des volcans et des volcans...


Après 15 minutes de contemplation (pas plus, sinon on risque un mal de tête carabiné dans la descente nous affirme notre guide) nous redescendons en glissant dans des petites pierres volcaniques pendant 3h. Je serais bien redescendu en parapente comme Nicolas Hulot l'avait fait ('culé va!) mais notre guide ne nous propose pas l'option. Cette descente finit de nous achever. J'ai dû me casser la figure une vingtaine de fois tellement j'étais exténué. Mais j'arrive tout de même entier en bas de cette satanée splendeur.

Si vous passez dans le coin, que vous avez une bonne conditon physique et que vous êtes bien acclimaté à l'altitude (je sais ça fait beaucoup de conditions), grimpez là-haut, ça vaut vraiment le coup.


mercredi 21 novembre 2012

Bolivie suite et fin

Bon. Je sais bien que j'use et abuse parfois de superlatifs sur mon blog. Mais je ne vais pas avoir le choix pour décrire ce que j'ai vu dans le sud de la Bolivie au Salar d'Uyuni et au Sud Lipez.

Mais reprenons les choses dans l'ordre. Je vous avais quittés à Sucre. C'est une belle ville coloniale qui a su conserver son caractère avec tous ses beaux bâtiments blancs.


La cathédrale de Sucre



Le temps peut vite changer en cette saison



Vue depuis le toit terrasse du couvent San Felipe de Neri



Plein de vitamines au marché de Sucre où j'ai dégusté un merveilleux chorizo chuquisequaño, spécialité du coin


Je quitte Sucre et sa région après 3 jours. Je descends vers le sud où se trouve Potosi, ville célèbre pour ses mines (que j'ai visitées) ouvertes depuis plus de 400 ans. C'est également la ville de plus de 100000 habitants la plus haute au monde (4090m).


Le "cerro rico" (colline riche) dans lequel plongent chaque jour plus de 10000 mineurs!



Usine d'extraction des minerais ; on y exploite principalement l'argent, l'étain et le zinc



Même si les conditions de travail se sont améliorées au cours des années, les mineurs triment dur ; chaque wagonnet pèse en moyenne 1 tonne



Le calendrier de la coopérative minière pour remonter le moral des troupes



Rien à voir avec les mines : les clefs du couvent de Santa Teresa à Potosi


Après Potosi je descends encore plus au sud vers Uyuni d'où je démarre une excursion de 3 jours en 4x4 dans le Salar d'Uyuni et le Sud Lipez.


Première étape : le cimetière des trains qui transportaient des minerais dans les années 30 vers le Chili et le Brésil






Ensuite direction le Salar d'Uyuni, tout simplement le plus grand lac salé du monde. C'est absolument splendide, magnifique, irréel, ...


Quelques Boliviens continuent d'exploiter le sel du Salar même si ça ne rapporte plus grand chose




Quelques drapeaux de visiteurs étrangers en plein milieu du Salar



C'est ça à 360°. Enôôôrme!



Pique-nique en mode "seul au monde". Complètement irréel!




La fine équipe avec laquelle j'ai partagé ce voyage




En moto ça doit être fantastique



Un autre chef-d'oeuvre de la nature : l'île Inca Huasi remplie de cactus au beau milieu du Salar





Ici c'est le printemps ; les cactus sont en fleur


On continue vers le Sud Lipez. Là c'est lagunes à gogo et montagnes aux couleurs hallucinantes dans des paysages désertiques.


Flamants roses à gogo également






Le fameux arbre de pierre



La laguna colorada qui doit sa couleur rouge à des algues microscopiques ; magique!





Les geysers Sol de Mañana au lever du Soleil



Ca m'a rappelé l'Islande (à ceci près qu'on est à 4900m d'altitude!)



Le bien nommé "désert de Salvador Dali"



En point d'orgue : le parfait volcan Licancabur que je vais essayer de gravir dans quelques jours


Si vous passez à moins de 20000km d'ici ne manquez sous aucun prétexte ces merveilles!... Eh ben? Qu'est-ce que vous attendez pour poser vos congés?