Je continue mon exploration de la "colline des pagodes" à Mawlamyine.
Je finis en particulier en fin d'après-midi par la plus belle de par sa situation : la pagode Kyaithanlan.
Rudyard Kypling a eu le coup de foudre pour une Birmane en la voyant sur les marches de cette pagode. Comme je le comprends. On se sent léger, léger ici.
La pagode en elle-même est assez classique ; c'est son environnement qui fait tout son charme
Très amusant, il y a tout un tas de "manèges" ; si on parvient à envoyer un billet dans un des bols, c'est chance, fortune, santé, ... assurées
J'ai beaucoup aimé ces animations très kitsch et un peu déglinguées autour desquelles se retrouvent plus particulièrement les enfants
J'ai oublié de préciser qu'au sommet de chaque pagode et stûpa se trouvent des dizaines de clochettes tintant à la moindre brise, ce qui ajoute à l'ambiance des lieux
Quelques monastères vus depuis la pagode
Le mot "zen" a été inventé pour des fins d'après-midi comme celle-là
Le site de la pagode Kyaithanlan domine le fleuve Salouen qui se jette dans l'océan non loin de là
Pas mal de bonzes ont un portable, moi qui croyais qu'ils devaient vivre dans le dénuement le plus complet...
Sur le fleuve Salouen, à quelques centaines de mètres de Mawlamyine, se trouve "l'île du Lavage des cheveux" (si si...). Elle fait à peine 200 mètres de longueur et est uniquement occupée par des bonzes et des stûpas. Encore un havre de paix.
L'île du Lavage des cheveux
Le climat est plus tropical dans le sud-est ; il y a pas mal de cocotiers
Une incongruité sur l'île : un temple népalo-tibétain
Aux alentours de Mawlamyine j'ai vu quelques trucs plutôt kitsch.
Une allée de 500 bonzes en béton (comme s'ils n'avaient pas assez de vrais)
Le plus grand bouddha couché du monde (quasiment 200 mètres de long) que je trouve personnellement plutôt moche
Une des oreilles du bouddha
Bouddha, guide-nous vers un avenir meilleur !
J'ai visité un petit village Môn (ethnie locale).
Un petit stûpa est un terrain de jeu idéal pour les gamins
Dans ce village il y a un piton rocheux ; il était 12h, je me suis littéralement brûlé les pieds sur ces marches gueulant comme un putois tout seul au sommet ; j'étais obligé de m'arrêter tous les 10 mètres tellement c'était douloureux
Puis est venu un autre de ces moments inoubliables que me laissera en mémoire la Birmanie : le monastère Pha Aout.
Le cadre est déjà parfait au milieu des arbres et loin de toute agitation. Mais c'est surtout la grande salle de méditation et l'ambiance qui y régnait qui m'ont scotché.
J'ai eu la chance d'assister à l'appel des bonzes. L'un d'eux frappe en rythme sur un gros tronc creux qui résonne dans la petite vallée que domine le monastère. Quelque part au loin quelqu'un (un autre bonze je suppose) lui répond. Les deux accélèrent tout en diminuant l'intensité des coups. Ils répètent la séquence 3 ou 4 fois. C'est difficile à décrire mais c'était déjà sublime.
La méditation commence alors. Le silence absolu est obligatoire dans la salle. Les fermetures éclairs de mon sac photo, en s'entrechoquant, faisaient un énorme boucan dans cette ambiance. J'ai dû ralentir ma marche au maximum.
Imaginez des dizaines de bonzes en ligne parfaite, les yeux fermés en position du lotus complètement immobiles, dans un silence à peine perturbé par une légère brise et le doux chant de quelques rares oiseaux.
Un moment vraiment impressionnant...
J'ai pris une seule photo depuis l'extérieur ; je me suis interdit d'en prendre à l'intérieur, le bruit de mon déclencheur aurait massacré cette belle sérénité
On y trouve parfois des grottes. Inutile de dire que les locaux en ont profité pour y mettre quelques bouddhas et quelques stûpas.
Chaque grotte a son ambiance et sa lumière
Le moment où cette femme a fait ses prières a peut-être seulement duré une minute ; avec cette lumière exceptionnelle il restera à jamais gravé dans ma mémoire
La moiteur de la grotte, la faible lueur des bougies, la lumière du jour au loin, les prières des fidèles : oui, oui, encore un grand moment
Ici très peu de fidèles ; juste un stûpa au milieu de cette grande grotte
Ici c'est encore autre chose : la grotte de Kaw-Gon date du VIIème siècle
Toutes les parois sont tapissées de tablettes votives d'argile
Le piton rocheux biscornu du jardin Lumbini
Il reste quelques rizières vertes bien que la grande majorité ne soit pas cultivée et par conséquent desséchée vue la chaleur
Pour une fois je vais citer le "Guide du Routard" que je rejoins entièrement : "le Myanmar, sans hésiter il faut y aller ! C'est sans doute l'un des plus beaux pays du monde, des plus envoûtants, des plus étonnants. Pas une journée de voyage sans être totalement ébahi, stupéfait. Vous l'aurez compris, nous éprouvons pour lui une passion toute particulière. Les premières impressions ne sont pas simplement de l'émerveillement devant une nation héritière d'une des plus originales civilisations d'Asie, mais aussi une atmosphère, des odeurs, une ambiance de noblesse et de gentillesse, une hospitalité sans défaut et un véritable saut dans le temps. Ce sont, dans la vie d'un voyageur, des moments qui comptent et marquent pour longtemps sa mémoire."
Je me souviens, lorsque je m'étais rendu chez mon médecin pour mes vaccins il y a plus d'un an, qu'il m'avait alors dit : "la Birmanie ? Il paraît que c'est le plus beau pays du monde !" J'avais alors trouvé sa remarque un peu puérile et ridicule. Plus vraiment aujourd'hui...
Je ferai un dernier post à mon retour en France pour un petit bilan de cette année riche en émotions.
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