vendredi 14 décembre 2012

L'île de Pâques

M'y voici donc! Ce lieu faisait forcément partie des grands moments que j'attendais de mes voyages.
Je n'ai pas été déçu...

L'île de Pâques est loin, très loin de tout et ça fait partie de sa légende. Il faut parcourir 3500km depuis Santiago pour l'atteindre. Le tourisme n'y est vraiment pas excessif (à cause des prix en partie!) et c'est très agréable du coup. L'ambiance y est relativement zen.
J'y suis resté 4 jours en tout, histoire de prendre mon temps.

1er jour : petite randonnée dans le sud-ouest de l'île tout près de la seule et unique ville, Hanga Roa.



Le volcan Rano Kau dont le lac est parsemé de joncs



Les 3 minuscules îlots de Motu Nui, Motu Iti et Motu Kao Kao ; après c'est 3500km de flotte jusqu'au Chili!



Le premier Moai tout près d'Hanga Roa : le Ko Te Riku, le seul à avoir retrouvé ses yeux sur toute l'île





Le très poétique cimetière d'Hanga Roa


2ème jour : petit tour de l'île en bus et en groupe (décidément c'est pas mon truc) pour faire le tour des sites importants et noter ceux vers lesquels je reviendrai plus tard.
Bon évidemment tout le monde arrive au même moment sur les sites. Ces derniers sont splendides mais, même si c'est loin d'être la grosse foule, les visites ne sont pas très agréables.

3ème et 4ème jours : je loue un VTT et je retourne sur les sites qui m'ont plu. Et là, ce n'est plus du tout mais plus du tout pareil!


On démarre à 7h ; la route du sud de l'île est superbe, je suis seul avec l'Océan Pacifique ; un orage gronde au loin



J'arrive sur le Ahu Tongariki que j'ai eu pour moi ABSOLUMENT TOUT SEUL pendant plus d'une heure ; moment très très fort...



Je me suis assis à une trentaine de mètres de ces géants de pierre ; j'entendais le bruit des vagues se fracassant sur les rochers juste derrière ; très très puissant...




Le site est pas trop mal ;-)



J'aime beaucoup cette touche de finesse (ces doigts très élancés) sur ces mastodontes



Vue de derrière avec le volcan Rano Ranaku en arrière-plan




Le Rano Raraku : autre site exceptionnel situé tout juste à côté du Ahu Tongariki. En fait ce volcan était la carrière de laquelle les Pascuans tiraient la pierre pour faire leurs statues. Ils taillaient la forme de ces dernières directement dans la pierre volcanique, transportaient les statues jusqu'aux différents sites (plusieurs théories existent à ce sujet) et apportaient les dernières finitions telles que les yeux et le pukao (chapeau) une fois les statues définitivement en place.
Des centaines de statues à l'état d'ébauche ont été abandonnées sur les flancs du volcan. C'est tout simplement magnifique.









Bon j'arrête là. Si je m'étais écouté j'y serais encore.


Le Ahu Tongariki vu depuis le Rano Raraku



Le Ahu Nau Nau à Anakena, la seule (petite) plage de sable blanc de l'île



Les Moais gardent inlassablement la plage



Le Ahu Akivi plus à l'intérieur de l'île



Passé, présent, futur,... Les Pascuans sont fiers de leur culture



Je te dis adieu Rapa Nui. Tu auras été à la hauteur de ton mythe pour moi.


Voilà. C'est ici que s'achève mon périple de 2 mois au Pérou en Bolivie et au Chili. Ce fut un voyage assez extraordinaire. J'en attendais beaucoup et je n'ai pas été déçu. L'Amérique du sud est un putain de continent! Si les Dieux pascuans me donnent vie assez longtemps j'y retournerai pour sûr...

Prochaine étape : retour en Asie mi-janvier.

lundi 10 décembre 2012

Valparaiso et un petit bout de la région des lacs

Après être resté un bon moment dans le nord du Chili je descends vers le centre du pays, plus précisément à Valparaiso, ville dont la seule mélodie du nom suffit à faire voyager...
Située à 120km de la capitale Santiago, c'est la 2ème ville du pays et son 1er port.
C'est une ville, bien que pauvre pour le Chili, qui a une véritable âme. Ses habitants en sont d'ailleurs très fiers.


La ville est connue pour ses "cerros" (collines) remplis de maisons colorées ; ils sont 44 au total



La ville est parsemée de centaines de graffitis plus ou moins officiels et plus ou moins tolérés



Un bon résumé de la ville : beaucoup de couleurs, des funiculaires et des mouettes



Même les marches d'escaliers sont décorées



Ca grimpe sec!



Au premier plan le port industriel sans lequel la ville ne pourrait pas vivre, plus haut les habitations colorées et entre les deux un funiculaire



L'un de ces fameux funiculaires qui ont marqué l'histoire de la ville ; on les appelle bizarrement "ascensores"



Tout est d'époque (fin XIXème début XXème)


Pablo Neruda est un héros national au Chili. On peut visiter plusieurs maisons du poète à Valparaiso notamment. J'en ai visitées deux : la Sebastiana à Valparaiso même et la Isla Negra à 80km de la ville.
Malheureusement les photos sont interdites à l'intérieur des maisons. Seule la prise de vue par les fenêtres est tolérée. C'est bien dommage. Cet homme avait un univers bien à lui qu'il arrivait à faire vivre à travers sa décoration bigarrée et très poétique. Le salon de sa maison à la Isla Negra (sa plus belle demeure) est par exemple rempli de proues de bateaux toutes plus belles les unes que les autres. Effet "waouh!" garanti.



Vue sur Valparaiso depuis la Sebastiana ; Pablo Neruda trouvait que l'eau avait meilleur goût quand elle était servie dans des verres colorés...


Comme il me restait 3 jours à "tuer" avant mon vol pour l'Île de Pâques je me suis décidé à aller faire un tour dans la région des lacs située à 800km de Valparaiso, la porte à côté donc pour un Chilien.
Techniquement c'est le tout début de la Patagonie (partie nord) qui s'étend ensuite jusqu'à la pointe sud du pays.
J'avais lu et entendu à maintes reprises que la Patagonie c'était beau mais pluvieux. J'ai pu le vérifier ; 3 jours d'un temps de m.... Gris et pluie.


Le volcan Osorno par un temps gris minéral ; il paraît qu'il est magnifique quand il fait beau



Le torrent "Saltos del rio Petrohue", couleur tantôt turquoise tantôt émeraude



Le contraste avec la pierre volcanique noire est du plus bel effet

vendredi 30 novembre 2012

Humberstone

Humberstone est une ville fantôme plantée en plein désert située à une cinquantaine de kilomètres d'Iquique où j'ai fait une petite étape.
Cette ville a été construite à partir de 1862 autour d'un gisement de salpêtre sous l'impulsion de James Humberstone ingénieur britannique spécialiste du salpêtre justement. Elle a compté jusqu'à 5000 habitants. La mine est fermée depuis 1960. Tous les habitants ont déserté la ville qui est aujourd'hui ouverte à la visite des touristes.
Ce lieu est démentiel ; de part le climat très aride de la région tout est quasiment intact, mises à part les tôles rouillées. On a l'impression que les habitants viennent de quitter les lieux.

Attention! Toutes mes photos sont trafiquées parfois à l'extrême. Je voulais rendre compte du côté apocalyptique et "graphique" du lieu qui de toute façon ne ressemble à rien. J'assume ce choix ;-)


Pistolets jouets en fil de fer



L'école à jamais désertée





Les fours à pain de la boulangerie



La piscine et son plongeoir



Les habitations




Une salle des fêtes



Le théâtre



On se croirait dans un western ou dans un jeu vidéo



Les lampadaires du terrain de basket grinçant sous le vent




La centrale électrique approvisionnant la ville. Je ne vous dis pas l'ambiance : absolument seul avec les tôles battues par le vent, plus lugubre c'est pas possible ; j'adore...




Les pierres résistent, pas la tôle







"Petits" fils de fer servant à tirer les wagons